DPE collectif en copropriété : ce qui change en 2026

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Le DPE collectif va devenir incontournable pour votre copropriété. Depuis janvier 2024, les obligations se multiplient progressivement selon la taille de votre immeuble. Concrètement, ce diagnostic mesure la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre de l’ensemble du bâtiment. Une information précieuse pour décider des travaux à réaliser et valoriser votre patrimoine.

En pratique, le DPE collectif concerne déjà les copropriétés de plus de 200 lots depuis janvier 2024. Dès janvier 2025, les immeubles de 50 à 200 lots doivent s’y conformer. Et en 2026, même les petites copropriétés de moins de 50 lots devront passer à l’action. Les immeubles en monopropriété (détenus par un seul propriétaire) sont également concernés, quelle que soit leur taille. Côté budget, comptez entre 1 000 et 4 000 € selon la taille et les spécificités de votre bâtiment.

En résumé :

Le DPE collectif devient obligatoire pour votre copropriété dès 2025 :

  • Si votre immeuble comporte entre 50 et 200 lots et a été construit avant 2013, vous devez réaliser un DPE collectif avant le 1er janvier 2025, même sans chauffage collectif.
  • Ce diagnostic identifie les faiblesses énergétiques de l’immeuble et vous aide à planifier des travaux utiles pour réduire les charges et valoriser les logements.
  • Conseil Rénov’ vous accompagne pour trouver un diagnostiqueur certifié, établir un plan de rénovation et obtenir les aides MaPrimeRénov’ Copropriété.

Pourquoi réaliser un DPE collectif pour votre copropriété ?

Un outil pour mesurer la performance énergétique de l’immeuble

Le DPE collectif fonctionne exactement comme le diagnostic individuel, mais à l’échelle de tout un bâtiment. Au lieu d’évaluer un seul appartement, le diagnostiqueur certifié analyse l’ensemble de la copropriété : logements privés, parties communes, équipements collectifs. Le résultat ? Une étiquette énergétique allant de A (excellent) à G (passoire thermique) qui reflète les performances globales.

Cette vision d’ensemble permet de repérer les faiblesses de l’immeuble : isolation défaillante, système de chauffage vieillissant, ponts thermiques. Vous obtenez une photographie précise de la situation énergétique de votre copropriété. C’est le premier pas indispensable avant d’envisager des travaux de rénovation énergétique efficaces et rentables.

Des avantages concrets pour les copropriétaires

Un bon DPE collectif profite directement à tous les copropriétaires. D’abord, il facilite la vente ou la location des appartements : les acquéreurs et locataires recherchent activement des logements bien classés. Un immeuble étiqueté A, B ou C se valorise naturellement sur le marché immobilier.

Ensuite, le diagnostic identifie les postes de dépenses énergétiques les plus importants. Résultat : vous pouvez prioriser les travaux qui réduiront vraiment vos charges de copropriété. Vous savez exactement où investir pour améliorer le confort de tous et alléger les factures d’énergie. Sans oublier l’impact environnemental : un immeuble rénové émet moins de gaz à effet de serre.

Le DPE collectif est-il obligatoire en 2025 ?

Un calendrier d’application progressif

La loi Climat et Résilience de 2021 a redessiné les obligations autour du DPE collectif. Fini l’ancien système qui ne visait que les copropriétés équipées de chauffage collectif. Désormais, tous les immeubles d’habitation collective sont concernés, avec un calendrier qui s’étale jusqu’en 2026.

Depuis le 1er janvier 2024, les grandes copropriétés de plus de 200 lots doivent disposer d’un DPE collectif valide. À partir du 1er janvier 2025, ce sont les immeubles de 50 à 200 lots qui passent sous obligation, qu’ils soient à usage d’habitation, professionnel ou commercial. Dernière étape : le 1er janvier 2026 pour les copropriétés de moins de 50 lots.

Les copropriétés concernées

Concrètement, votre copropriété est concernée si son permis de construire date d’avant le 1er janvier 2013. Peu importe que vous ayez un chauffage collectif ou individuel : l’obligation s’applique à tous les bâtiments collectifs. Cette universalité vise à accélérer la transition énergétique du parc immobilier français.

Attention à bien vérifier la validité de votre diagnostic. Les DPE réalisés entre janvier 2018 et juin 2021 n’étaient valables que jusqu’au 31 décembre 2024. Si c’est votre cas, il faut programmer un nouveau diagnostic rapidement. En revanche, les DPE effectués depuis juillet 2021 restent valides pendant 10 ans. Tous les DPE en vigueur doivent donc désormais obligatoirement être des DPE “nouvelle méthode 3CL-2021.

Comment se déroule un DPE collectif en copropriété ?

La méthode de calcul 3CL adaptée aux immeubles

Le diagnostiqueur utilise la méthode 3CL (Calcul de la Consommation Conventionnelle des Logements), plus fiable que l’ancienne méthode basée sur les factures. Mais pour une copropriété, le processus devient plus complexe. Le professionnel peut soit visiter tous les logements, soit travailler sur un échantillon représentatif.

Info utile : 

La méthode 3CL-2021 deviendra obligatoire pour MaPrimeRénov’

Dans le second cas, il extrapole ses observations à partir des données collectées dans quelques appartements types. Cette approche économise du temps et réduit les coûts, tout en garantissant une précision suffisante. Le diagnostiqueur analyse l’enveloppe du bâtiment, les systèmes de chauffage, la ventilation et tous les équipements collectifs.

Le rôle crucial du syndic

Le syndic joue un rôle déterminant dans la qualité du DPE collectif. Il doit fournir au diagnostiqueur un maximum d’informations : description des équipements collectifs, modalités de répartition des charges, documents sur l’isolation, la toiture, les planchers. Plus le dossier est complet, plus le diagnostic sera précis.

Si le syndic ne peut pas transmettre suffisamment de données, le diagnostiqueur appliquera un calcul par défaut moins favorable. Votre immeuble risque alors d’obtenir une étiquette énergétique plus mauvaise que la réalité. D’où l’importance de bien préparer ce diagnostic en amont, en rassemblant tous les documents techniques disponibles.

Quel est le prix d’un DPE collectif ?

Une fourchette large selon la complexité de l’habitat

Le tarif d’un DPE collectif n’est pas réglementé, ce qui laisse une certaine liberté aux diagnostiqueurs. Selon l’ADEME, comptez entre 1 000 et 5 000 € en moyenne. Cet écart important s’explique par plusieurs critères : le nombre de lots, le type de chauffage, la localisation géographique, les caractéristiques du bâtiment. Les prix sont plutôt en hausse en 2025 du fait des obligations généralisées.

Un petit immeuble de 30 lots avec chauffage individuel sera naturellement moins coûteux qu’une grande copropriété de 150 lots dotée d’une chaufferie collective. La hauteur du bâtiment, son année de construction et sa configuration architecturale influencent également le prix. N’hésitez pas à demander plusieurs devis pour comparer les offres.

Les alternatives gratuites mais sans valeur légale

Vous pouvez obtenir une estimation gratuite de votre DPE via des simulateurs en ligne. Il suffit de renseigner les caractéristiques de votre copropriété : surface, année de construction, type de chauffage, isolation. L’outil vous donne une idée approximative de la classe énergétique de l’immeuble.

L’Observatoire des DPE de l’ADEME propose également de consulter les diagnostics existants sur une carte interactive. Mais attention : ces DPE gratuits n’ont aucune valeur juridique. Vous ne pouvez pas les utiliser pour remplir vos obligations légales. Seul un diagnostic réalisé par un professionnel certifié COFRAC fait foi.

Comment choisir votre diagnostiqueur immobilier ?

Pour réaliser votre DPE collectif, le syndic doit obligatoirement faire appel à un diagnostiqueur certifié et accrédité par le COFRAC (Comité Français d’Accréditation). Ces professionnels du bâtiment ont suivi des formations spécifiques qui les habilitent à délivrer différents types de diagnostics.

Vous pouvez vérifier les certifications d’un diagnostiqueur sur l’annuaire en ligne du Service Public. Ce répertoire officiel recense tous les professionnels actifs en France et indique si leurs accréditations sont à jour. Prenez le temps de comparer plusieurs devis : les tarifs peuvent varier significativement d’un prestataire à l’autre.

Quelle différence entre DPE collectif et audit énergétique ?

L’audit énergétique : un diagnostic plus approfondi

L’audit énergétique va beaucoup plus loin que le DPE collectif. Il analyse en profondeur les faiblesses de votre immeuble et propose un plan d’action détaillé avec des scénarios de travaux hiérarchisés. Vous obtenez une feuille de route précise pour améliorer les performances énergétiques, avec estimation des coûts et des économies.

Avant 2017, l’audit était obligatoire pour les copropriétés de plus de 50 lots. Cette obligation n’existe plus, mais l’audit reste fortement recommandé si vous visez des aides financières comme MaPrimeRénov’ Copropriété. Il constitue souvent un prérequis pour débloquer ces subventions qui peuvent couvrir une partie importante des travaux.

PPPT et DTG : des outils complémentaires

Le PPPT (Projet de Plan Pluriannuel de Travaux) n’est pas un diagnostic mais un document de planification. Il liste les travaux d’entretien, de sécurité et d’amélioration énergétique prévus sur les 10 prochaines années. Ce plan doit être actualisé tous les 10 ans et voté en assemblée générale. Il est obligatoire pour les copropriétés de plus de 15 ans, avec un calendrier échelonné (depuis 2023 pour >200 lots, 2025 pour <51 lots), sauf dispense si un DTG récent conclut à l’absence de travaux sur 10 ans.

Le DTG (Diagnostic Technique Global), obligatoire pour les immeubles de plus de 10 ans en cas de mise en copropriété ou de procédure d’insalubrité, évalue l’état général de la copropriété. Il examine les parties communes, les équipements collectifs et la gestion de la copropriété. Contrairement au DPE collectif, il n’attribue pas de classe énergétique mais donne des recommandations générales.

FAQ : vos questions sur le DPE en copropriété

Le calendrier dépend du nombre de lots dans votre immeuble. Les copropriétés de plus de 200 lots sont concernées depuis janvier 2024. Pour les immeubles de 50 à 200 lots, l’obligation entre en vigueur le 1er janvier 2025 sauf si le bâtiment est classé A, B ou C au DPE (réalisé après juillet 2021), dans ce cas, pas de renouvellement obligatoire pendant 10 ans. Les petites copropriétés de moins de 50 lots devront s’y conformer à partir du 1er janvier 2026. Cette obligation s’applique à tous les bâtiments collectifs dont le permis de construire date d’avant 2013.

Un DPE collectif réalisé depuis juillet 2021 est valable pendant 10 ans. En revanche, les diagnostics effectués entre janvier 2018 et juin 2021 ont perdu leur validité le 31 décembre 2024. Si votre copropriété possède un ancien DPE, il faut impérativement en réaliser un nouveau pour rester en conformité avec la réglementation. Pensez à noter la date d’expiration pour anticiper le renouvellement.

Oui, c’est même l’objectif principal du DPE collectif ! Une fois que vous connaissez les faiblesses de votre immeuble, vous pouvez voter en assemblée générale des travaux de rénovation énergétique : isolation de la toiture ou des murs, remplacement du système de chauffage, installation d’une VMC performante. Après ces travaux, un nouveau DPE collectif attestera de l’amélioration. Une meilleure classe énergétique valorise les appartements et réduit les charges pour tous les copropriétaires.

Oui, si l’on veut valoriser le gain énergétique (nouvelle étiquette).

Non obligatoire, mais fortement recommandé avant :

  • vente ;
  • demande d’aides publiques ;
  • élaboration d’un PPPT.

Non. Le DPE collectif ne peut pas remplacer le DPE individuel pour :

  • une vente ; 
  • une location.

Il sert surtout à la gestion de copropriété et à la planification des travaux.