Qu’est-ce que la rénovation globale MaPrimeRénov’ et quels sont ses objectifs ?
La rénovation globale MaPrimeRénov’ représente une approche complète de la rénovation énergétique, visant à transformer significativement la performance thermique d’un logement en une seule opération coordonnée. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre du plan gouvernemental France Relance et constitue le parcours accompagné de MaPrimeRénov’, spécifiquement conçu pour encourager les rénovations d’envergure.
L’objectif principal de ce dispositif est d’améliorer la performance énergétique du logement d’au moins deux classes au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Cette ambition dépasse largement la simple juxtaposition de travaux isolés, en privilégiant une vision globale et cohérente de la rénovation.

En résumé :
Améliorer d’au moins 2 classes le DPE d’un logement en coordonnant plusieurs travaux (isolation, chauffage, ventilation) dans une seule opération cohérente.
Maximiser les économies d’énergie et le confort thermique en traitant l’ensemble des déperditions du bâtiment, plutôt que par gestes isolés.
Accélérer la sortie des passoires thermiques en ciblant les logements classés E, F ou G et en finançant les rénovations les plus performantes.

Quelles sont les conditions d’éligibilité pour bénéficier de MaPrimeRénov’ en rénovation globale ?
Éligibilité : bénéficiaires et logements concernés
Pour accéder au dispositif de rénovation globale MaPrimeRénov’, plusieurs conditions doivent être réunies, tant au niveau du profil du demandeur que des caractéristiques du logement concerné.
Le dispositif est accessible aux propriétaires occupants qui utilisent le logement comme résidence principale, habitée au moins 8 mois par an. Les propriétaires bailleurs peuvent également en bénéficier depuis juillet 2021, sous réserve de s’engager à louer le bien rénové pendant au moins 5 ans. Cette ouverture aux bailleurs vise à accélérer la rénovation du parc locatif privé, souvent concerné par les problématiques de précarité énergétique.
Concernant le logement lui-même, il doit être construit depuis plus de 15 ans à la date de début des travaux. Cette condition exclut les constructions récentes, déjà soumises à des normes thermiques plus exigeantes. De plus, le bien doit se situer en France métropolitaine ou dans les départements d’outre-mer.
Critères de performance et artisans certifiés RGE
Un critère essentiel concerne l’ampleur de la rénovation : les travaux entrepris doivent permettre un gain énergétique d’au moins 35% et une amélioration d’au minimum deux classes au Diagnostic de Performance Énergétique. Cette exigence garantit l’impact significatif des rénovations financées par le dispositif.
Pour les copropriétés, des dispositions spécifiques existent. Elles peuvent bénéficier de MaPrimeRénov’ Copropriétés si elles sont composées d’au moins 75% de résidences principales et si elles sont immatriculées au registre national des copropriétés.
Bien que le dispositif soit accessible sans condition de ressources, le montant de l’aide varie selon les revenus du foyer, avec un soutien renforcé pour les ménages aux revenus modestes et très modestes. Un barème à quatre niveaux (bleu, jaune, violet et rose) détermine le montant maximum de l’aide, favorisant ainsi les publics les plus vulnérables.
Enfin, les travaux doivent obligatoirement être réalisés par des entreprises labellisées RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), assurant ainsi leur qualité et leur conformité aux normes en vigueur.
Quels travaux sont financés par MaPrimeRénov’ dans le cadre d’une rénovation globale ?
Isolation prioritaire : murs, toiture, planchers, fenêtres
La rénovation globale MaPrimeRénov’ concerne un ensemble spécifique de travaux conçus pour transformer significativement la performance énergétique du logement. Cette approche holistique privilégie les interventions ayant le plus fort impact sur la consommation d’énergie et le confort thermique.
Pour être éligible, un projet de rénovation globale doit obligatoirement inclure au moins deux gestes d’isolation thermique parmi les postes principaux de déperdition. L’isolation des murs extérieurs constitue généralement une priorité, car ils représentent jusqu’à 25% des pertes thermiques d’une habitation. L’isolation de la toiture est également cruciale, les déperditions par le toit pouvant atteindre 30% dans les logements mal isolés. Le traitement des planchers bas et le remplacement des fenêtres complètent efficacement cette stratégie d’enveloppe.
Équipements éligibles
Au-delà de l’isolation, la rénovation peut intégrer l’installation d’équipements de chauffage performants. Les pompes à chaleur (air-eau, géothermiques), les chaudières à granulés et les chaudières à bûches sont particulièrement encouragées. Il est important de noter que depuis avril 2023, l’installation de systèmes fonctionnant majoritairement aux énergies fossiles (gaz, fioul) est exclue du dispositif, même si tous les autres critères de performance sont respectés.
La mise en place d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux ou hygroréglable constitue un complément idéal pour garantir une bonne qualité d’air intérieur tout en limitant les pertes thermiques liées au renouvellement d’air.
Tous les matériaux et équipements installés doivent respecter des critères techniques précis définis par l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH). Ces exigences concernent notamment les performances thermiques minimales des isolants, les coefficients de performance des systèmes de chauffage et les caractéristiques des menuiseries.
L’objectif global demeure l’amélioration d’au moins deux classes au Diagnostic de Performance Énergétique et un gain énergétique minimum de 35%. Cette ambition garantit une transformation substantielle du logement, avec des répercussions significatives tant sur le confort que sur les factures d’énergie.

Info utile :
Depuis le 1er janvier 2025, les logements classés G au DPE (les plus énergivores) seront considérés comme non-décents et leur mise en location sera interdite pour tout nouveau bail. Cette interdiction s’étendra aux logements classés F au 1er janvier 2028, puis aux logements classés E au 1er janvier 2034. Ces restrictions s’appliquent aux nouveaux contrats de location, mais également aux renouvellements de bail, créant une pression temporelle significative sur les propriétaires bailleurs.
Comment calculer le montant des aides MaPrimeRénov’ pour votre projet de rénovation globale ?
Barème par revenus et plafonds d’aide
Le financement d’une rénovation globale via MaPrimeRénov’ repose sur un barème modulé selon les ressources du ménage, avec une attention particulière portée aux foyers les plus modestes. Cette aide peut représenter un soutien considérable, couvrant jusqu’à 80% du coût total des travaux dans certaines situations.
Le dispositif classe les ménages en quatre catégories de revenus : bleu (très modestes), jaune (modestes), violet (intermédiaires) et rose (supérieurs). Pour les ménages aux revenus très modestes (MaPrimeRénov’ Bleu), le montant de l’aide peut atteindre 35 000 € pour une rénovation permettant un gain énergétique significatif. Les foyers aux revenus modestes (MaPrimeRénov’ Jaune) peuvent prétendre jusqu’à 25 000 €, tandis que les ménages aux revenus intermédiaires et supérieurs bénéficient respectivement de plafonds fixés à 15 000 € et 7 000 €.
Bonus de sortie de passoire et plafonds de dépenses (€/m²)
Un bonus de sortie de passoire est prévu pour les logements initialement classés E, F ou G au DPE qui atteignent au minimum la classe D après travaux. Ce bonus représente une majoration de 10% du montant de l’aide, pouvant aller jusqu’à 1 500 € selon la catégorie de revenus. Cette incitation complémentaire vise à accélérer la résorption des logements les plus énergivores.
Le calcul précis du montant prend également en compte la surface habitable du logement, avec un plafond de dépenses éligibles fixé à 600 €/m² pour l’ensemble des travaux de rénovation. Pour un logement de 100 m², le montant maximum théorique des dépenses éligibles s’élève donc à 60 000 €.
L’intervention obligatoire d’un Accompagnateur Rénov’ est également prise en charge par le dispositif, à hauteur de 100% pour les ménages modestes et très modestes, et de 80% pour les autres catégories, dans la limite d’un plafond de prestation fixé à 2 000 €.
Pour estimer précisément le montant de l’aide, les propriétaires peuvent utiliser le simulateur disponible sur le site officiel de MaPrimeRénov’. Cet outil intègre l’ensemble des paramètres (revenus, localisation, nature des travaux, gain énergétique estimé) pour fournir une évaluation personnalisée du soutien financier possible.
Quelles démarches entreprendre pour obtenir MaPrimeRénov’ ?
L’obtention de MaPrimeRénov’ pour une rénovation globale implique de suivre un processus structuré, garantissant la qualité et la pertinence des travaux entrepris. Cette démarche séquentielle commence bien en amont du chantier et se poursuit jusqu’après l’achèvement des travaux.
La première étape consiste à réaliser un audit énergétique complet du logement par un professionnel certifié. Ce diagnostic approfondi analyse l’ensemble des caractéristiques thermiques du bâtiment et propose plusieurs scénarios de rénovation, en privilégiant les solutions offrant le meilleur rapport efficacité/coût. L’audit constitue la pierre angulaire du projet, car il détermine les travaux prioritaires et estime le gain énergétique potentiel.
Suite à cet audit, le propriétaire doit solliciter l’accompagnement d’un Accompagnateur Rénov’ agréé. Ce professionnel, devenu obligatoire pour les rénovations globales depuis 2023, joue un rôle déterminant dans la réussite du projet. Il aide à définir précisément le programme de travaux, à sélectionner des artisans qualifiés et à optimiser le plan de financement.
La demande de prime s’effectue ensuite sur le site officiel de MaPrimeRénov’ (maprimerenov.gouv.fr) en créant un compte personnel. Cette démarche doit impérativement intervenir avant le début des travaux. Le dossier comprend plusieurs éléments essentiels : l’audit énergétique, les devis détaillés des professionnels RGE, les pièces justificatives d’identité et les documents attestant de l’occupation du logement.
Après instruction du dossier et validation par l’ANAH, le demandeur reçoit une notification d’accord préalable précisant le montant prévisionnel de l’aide. Cette confirmation permet alors d’engager les travaux avec les artisans sélectionnés, tous certifiés Reconnu Garant de l’Environnement (RGE).
Une fois les travaux achevés, il convient de rassembler l’ensemble des factures acquittées et de faire réaliser un audit énergétique post-travaux. Ces documents sont ensuite transmis via la plateforme en ligne pour demander le versement de la prime. Le délai de traitement pour le paiement est généralement de 2 à 3 semaines après validation complète du dossier.

Pourquoi l’audit énergétique est-il obligatoire et comment le réaliser ?
Contenu et objectifs de l’audit
L’audit énergétique constitue un préalable indispensable à toute démarche de rénovation globale dans le cadre de MaPrimeRénov’. Cette étude approfondie va bien au-delà du simple Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) en proposant une analyse détaillée de l’ensemble des caractéristiques thermiques du logement.
La réalisation de cet audit permet d’établir un état des lieux précis des déperditions énergétiques du bâtiment. Il identifie méticuleusement les points faibles de l’enveloppe (ponts thermiques, défauts d’étanchéité, insuffisances d’isolation) et évalue la performance des équipements existants (chauffage, eau chaude sanitaire, ventilation). Cette cartographie complète des faiblesses du logement constitue le fondement d’une stratégie de rénovation efficace.
L’audit ne se contente pas de diagnostiquer les problèmes, il propose également plusieurs scénarios de rénovation hiérarchisés selon leur impact énergétique et leur coût. Ces recommandations prennent en compte les spécificités techniques du bâtiment, son orientation, son environnement et les habitudes de vie des occupants. L’objectif est de déterminer le bouquet de travaux offrant le meilleur rapport entre l’investissement requis et les économies d’énergie générées.
Qui le réalise, coût et prise en charge
Pour être recevable dans le cadre de MaPrimeRénov’, cet audit doit être réalisé par un professionnel certifié. Plusieurs qualifications sont reconnues, notamment la certification RGE “Audit énergétique” ou l’agrément “Expert en rénovation énergétique”. Le choix d’un auditeur indépendant des entreprises qui réaliseront les travaux garantit l’objectivité des préconisations.
Le coût d’un audit énergétique varie généralement entre 800 et 1 500 € selon la complexité et la surface du logement. Cette dépense est partiellement ou totalement prise en charge par MaPrimeRénov’, avec un taux de financement modulé selon les revenus du ménage (jusqu’à 100% pour les foyers très modestes).
À l’issue des travaux, un second audit est nécessaire pour évaluer précisément les gains énergétiques réalisés et vérifier l’atteinte des objectifs fixés initialement. Cette mesure d’impact constitue une garantie tant pour le propriétaire que pour l’organisme financeur, assurant la bonne utilisation des fonds publics alloués.
Comment “Mon Accompagnateur Rénov'” facilite-t-il votre projet de rénovation globale ?
Missions : conseil, montage financier, sélection des artisans
L’Accompagnateur Rénov’ représente un maillon essentiel dans la chaîne de rénovation globale, apportant une expertise technique et administrative tout au long du parcours. Ce dispositif d’accompagnement personnalisé, rendu obligatoire depuis 2023 pour les rénovations d’ampleur, constitue un véritable garde-fou contre les erreurs de conception et les malfaçons.
Ce professionnel agréé par l’État intervient dès la phase de réflexion initiale pour aider le ménage à définir précisément son projet. Il analyse l’audit énergétique et traduit ses conclusions techniques en recommandations concrètes, adaptées à la situation spécifique du logement et aux contraintes budgétaires du propriétaire. Cette expertise permet d’éviter les erreurs de priorisation des travaux et garantit la cohérence globale du programme de rénovation.
L’Accompagnateur Rénov’ joue également un rôle déterminant dans l’optimisation du plan de financement. Il identifie l’ensemble des aides mobilisables (MaPrimeRénov’, CEE, éco-PTZ, aides locales) et accompagne le ménage dans la constitution des différents dossiers de demande. Cette ingénierie financière permet souvent de réduire significativement le reste à charge, rendant accessibles des rénovations ambitieuses même pour des budgets contraints.
La sélection des artisans constitue une autre mission cruciale de l’accompagnateur. Il oriente le propriétaire vers des professionnels certifiés RGE disposant des compétences spécifiques requises pour chaque poste de travaux. Cette mise en relation qualifiée limite considérablement les risques de malfaçons et améliore la coordination entre les différents corps de métier.
Suivi de chantier et prise en charge de la prestation
Pendant la phase chantier, l’Accompagnateur Rénov’ effectue des visites de contrôle pour vérifier la conformité des travaux aux devis et aux normes en vigueur. Cette surveillance technique contribue à maintenir un niveau élevé d’exigence qualitative tout au long de la réalisation.
Le coût de cet accompagnement est largement pris en charge par MaPrimeRénov’, avec un financement pouvant atteindre 100% pour les ménages aux revenus modestes et très modestes, dans la limite d’un plafond de 2 000 €. Cet investissement se révèle particulièrement rentable, car il maximise l’efficacité des travaux entrepris et optimise l’utilisation des fonds publics alloués.
Comment MaPrimeRénov’ contribue-t-elle à éliminer les passoires thermiques ?
Sortir des classes E/F/G grâce à la rénovation globale
La lutte contre les passoires thermiques constitue l’un des objectifs prioritaires de la politique nationale de rénovation énergétique. MaPrimeRénov’ joue un rôle déterminant dans cette stratégie en ciblant spécifiquement les logements les plus énergivores, classés E, F ou G au Diagnostic de Performance Énergétique.
Ces habitations mal isolées et équipées de systèmes de chauffage obsolètes génèrent des conséquences multiples : factures énergétiques excessives pour les occupants, inconfort thermique permanent (sensation de froid en hiver, surchauffe en été), développement de problèmes d’humidité et émissions de gaz à effet de serre disproportionnées. Leur éradication progressive représente donc un enjeu majeur tant sur le plan social qu’environnemental.

Info utile :
Le dispositif MaPrimeRénov’ aborde cette problématique sous l’angle de la rénovation globale, en privilégiant les transformations profondes plutôt que les améliorations superficielles. En fixant comme objectif minimal un gain de deux classes au DPE, le programme oriente naturellement les propriétaires de passoires thermiques vers des travaux d’ampleur suffisante pour sortir définitivement de cette catégorie.
Bonus de sortie de passoire et obligations de location
Pour renforcer cette dynamique, MaPrimeRénov’ intègre un bonus de sortie de passoire thermique. Cette prime additionnelle de 10% du montant de l’aide principale, plafonnée selon les revenus, récompense les rénovations permettant d’atteindre au minimum la classe D à partir d’un logement initialement classé E, F ou G. Ce mécanisme incitatif complète efficacement les obligations réglementaires progressivement mises en place (interdiction de location des logements classés G depuis 2023, F à partir de 2028, E à partir de 2034).
L’intervention obligatoire d’un Accompagnateur Rénov’ pour les projets de rénovation globale assure également un ciblage pertinent des travaux à entreprendre. Son expertise technique permet d’identifier les points critiques du bâtiment et de hiérarchiser les interventions selon leur impact énergétique, maximisant ainsi les chances de sortie du statut de passoire thermique.
En concentrant les aides les plus substantielles sur les ménages modestes et très modestes, qui occupent fréquemment les logements les plus dégradés, MaPrimeRénov’ corrige également la dimension sociale de cette problématique. Cette approche réduit la précarité énergétique tout en accélérant la transformation du parc immobilier français.
Quelles sont les évolutions récentes du dispositif MaPrimeRénov’ ?
Fin des équipements fossiles et seuils renforcés
Le dispositif MaPrimeRénov’ connaît régulièrement des adaptations pour renforcer son efficacité et s’aligner sur les objectifs nationaux de rénovation énergétique. Ces ajustements visent à accélérer la transformation du parc immobilier français tout en garantissant la qualité des rénovations financées.
L’évolution la plus significative concerne l’interdiction, depuis le 1er avril 2023, d’installer des systèmes de chauffage fonctionnant majoritairement aux énergies fossiles. Cette mesure exclut du dispositif les chaudières au fioul et limite fortement l’éligibilité des chaudières à gaz, même à haute performance énergétique. Cette orientation traduit la volonté d’accélérer la transition vers des modes de chauffage décarbonés comme les pompes à chaleur, les chaudières biomasse ou les systèmes solaires combinés.
Parcours accompagné obligatoire et barème révisé
Le renforcement du parcours accompagné constitue une autre évolution majeure du dispositif. L’intervention d’un Accompagnateur Rénov’ est désormais obligatoire pour toutes les rénovations d’ampleur bénéficiant de MaPrimeRénov’. Ce professionnel agréé apporte une expertise technique et administrative tout au long du projet, garantissant la pertinence des travaux et maximisant l’impact énergétique des investissements réalisés.
Les conditions d’éligibilité ont également été précisées, avec une exigence minimale de gain énergétique fixée à 35% et un objectif d’amélioration d’au moins deux classes au Diagnostic de Performance Énergétique. Ces critères renforcés visent à concentrer les aides sur les rénovations ayant un impact substantiel sur la consommation énergétique des logements.
Le barème des aides a été révisé pour accentuer le soutien aux ménages modestes et très modestes, avec des plafonds rehaussés pour les rénovations globales. Cette modulation sociale du dispositif répond à l’objectif de réduction de la précarité énergétique qui touche particulièrement les foyers aux revenus limités.
L’articulation avec les autres dispositifs d’aide a été optimisée, notamment avec les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) et l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ). Cette complémentarité renforcée permet d’atteindre des taux de financement particulièrement avantageux pour les rénovations ambitieuses, limitant significativement le reste à charge pour les propriétaires.
Quelles aides complémentaires combiner avec MaPrimeRénov’ pour optimiser votre financement ?
Cumuler éco-PTZ, CEE et aides locales
MaPrimeRénov’ constitue un levier financier majeur pour les projets de rénovation globale, mais son efficacité peut être considérablement amplifiée lorsqu’elle est associée à d’autres dispositifs d’aide. Cette stratégie de cumul permet d’atteindre des taux de financement exceptionnels, réduisant significativement le reste à charge pour les propriétaires.
L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) représente le complément idéal à MaPrimeRénov’. Ce prêt sans intérêts peut financer jusqu’à 50 000 € de travaux de rénovation énergétique sur une durée maximale de 20 ans. Son articulation avec MaPrimeRénov’ a été simplifiée, permettant de financer par ce biais le reste à charge après déduction des différentes subventions. Cette solution évite de puiser dans son épargne ou de recourir à un crédit classique, tout en préservant sa capacité d’emprunt pour d’autres projets.
Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) constituent une autre source de financement complémentaire incontournable. Ce dispositif, porté par les fournisseurs d’énergie, génère des primes proportionnelles aux économies d’énergie réalisées. Pour une rénovation globale, le montant peut atteindre plusieurs milliers d’euros selon la surface du logement et l’ampleur des travaux. La compatibilité avec MaPrimeRénov’ est totale, permettant de cumuler intégralement les deux aides.
À l’échelon local, de nombreuses collectivités territoriales (régions, départements, intercommunalités) proposent des subventions complémentaires pour les travaux de rénovation énergétique. Ces aides, dont les critères varient selon les territoires, peuvent cibler des aspects spécifiques comme l’isolation des combles, le changement de menuiseries ou l’installation d’équipements utilisant les énergies renouvelables. Un Accompagnateur Rénov’ saura identifier précisément les dispositifs mobilisables selon votre localisation.
TVA à 5,5 % et montages pour réduire le reste à charge
La TVA à taux réduit de 5,5% applicable aux travaux de rénovation énergétique constitue également un avantage fiscal significatif. Cette réduction, qui s’applique automatiquement sur les factures des artisans, permet d’économiser jusqu’à 14,5% par rapport au taux normal de 20%. Pour un chantier de rénovation globale, cette économie peut représenter plusieurs milliers d’euros.
La combinaison optimale de ces différentes aides peut permettre de financer jusqu’à 90% du coût total pour les ménages aux revenus modestes. Cette approche globale du financement, orchestrée idéalement par un Accompagnateur Rénov’, transforme des projets ambitieux a priori inaccessibles en investissements raisonnables et rentables à moyen terme.
FAQ : vos questions sur la rénovation globale MaPrimeRenov'
MaPrimeRenov’ est en principe versée après les travaux sur justificatifs, avec possibilité d’avance ou de déduction sur facture via un mandataire selon votre profil.
Non, MaPrimeRénov’ n’est pas imposable et ne se déclare pas aux impôts.
Obtenez d’abord une offre CEE (avant signature/début de travaux), puis déposez MaPrimeRénov’ avant tout démarrage ; l’Accompagnateur Rénov’ peut coordonner les deux.