Rénovation globale : définition, aides et étapes clés

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Face à la flambée des prix de l’énergie, la rénovation globale s’impose comme une solution incontournable pour les logements énergivores. Contrairement aux travaux isolés, elle repose sur une approche coordonnée : isolation, chauffage, ventilation… tout est repensé pour maximiser les économies d’énergie. En 2025, de nombreuses aides peuvent financer ce type de projet ambitieux. Définition, étapes clés, montants : on vous explique tout.

En résumé :

  • Une rénovation globale vise à réduire la consommation énergétique d’un logement de 40 à 70 % via des travaux coordonnés (isolation, chauffage, ventilation).
  • En 2025, MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné, les CEE, l’éco-PTZ et la TVA réduite permettent de financer jusqu’à 70 000 € de travaux selon les revenus.
  • Pour en bénéficier, il faut réaliser un audit énergétique, planifier les travaux avec un Accompagnateur Rénov’, et choisir des artisans RGE.

Qu’est-ce qu’une rénovation globale ?

La rénovation globale consiste en une remise à neuf complète d’un logement visant à optimiser sa performance énergétique. Par son approche complète : tous les postes de consommation d’énergie sont traités en même temps.

Les travaux concernés par une rénovation globale

Une rénovation globale regroupe différents travaux pour maximiser l’efficacité énergétique. Les principaux postes de travaux incluent :

  • l’isolation complète du bâtiment (murs, toiture, planchers) ;
  • le remplacement des menuiseries (fenêtres, portes) ;
  • l’installation d’un système de chauffage performant (pompe à chaleur, chaudière à granulés) ;
  • la mise en place d’une ventilation efficace (VMC double-flux) ;
  • l’intégration d’énergies renouvelables (panneaux solaires) ;
  • la mise aux normes des réseaux (électricité, plomberie).

Les bénéfices d’une rénovation globale

Cette approche globale offre des avantages significatifs par rapport aux rénovations partielles. En premier lieu, une réduction drastique des consommations énergétiques, pouvant atteindre 40 à 70 % d’économies sur les factures. Elle permet également d’améliorer considérablement le confort thermique été comme hiver, tout en augmentant la valeur patrimoniale du bien.

Quels logements sont concernés ?

La rénovation globale s’adresse particulièrement aux logements énergivores, notamment les passoires thermiques classées F ou G au DPE.

Avec les nouvelles règles, ces rénovations deviennent incontournables pour louer un logement classé F ou G.

  • 2025 pour les étiquettes G ;
  • 2028 pour les F ;
  • 2034 pour les E.

Comment éviter les arnaques et vérifier la fiabilité d’un artisan RGE ?

La popularité croissante des dispositifs d’aide à la rénovation énergétique a malheureusement entraîné l’émergence de pratiques frauduleuses. Certaines entreprises peu scrupuleuses exploitent le label RGE pour abuser des consommateurs. Plusieurs signaux d’alerte doivent susciter votre vigilance.

Le démarchage téléphonique agressif constitue un premier indice suspect. Les artisans RGE sérieux n’ont généralement pas besoin de recourir à cette pratique pour trouver des clients. Méfiez-vous particulièrement des entreprises qui affirment agir pour le compte d’organismes officiels comme l’ADEME ou qui mentionnent des partenariats gouvernementaux fictifs.

Les offres commerciales anormalement attractives doivent également éveiller votre méfiance. Les promesses de travaux “à 1 euro” ou intégralement financés par des aides dissimulent souvent des malfaçons ou des surfacturations déguisées. Une rénovation énergétique de qualité représente un investissement significatif, même après déduction des différentes aides disponibles.

Pour vérifier efficacement la fiabilité d’un artisan RGE, adoptez les mesures préventives suivantes :

  • consultez systématiquement l’annuaire officiel France Rénov’ pour confirmer la validité de la certification ;
  • vérifiez l’existence légale de l’entreprise (SIRET, inscription au registre du commerce) ;
  • contrôlez les assurances professionnelles (responsabilité civile et garantie décennale) ;
  • examinez les avis clients disponibles sur des plateformes indépendantes ;
  • visitez si possible des chantiers déjà réalisés par l’entreprise.

Info utile :

Elle concerne également les propriétaires souhaitant transformer leur bien en maison basse consommation (BBC), c’est-à-dire un logement très économe en énergie.

Les étapes clés d’une rénovation globale

Une rénovation globale réussie nécessite une préparation minutieuse et un suivi rigoureux. Le projet doit être structuré pour maximiser l’efficacité des travaux et l’obtention des aides.

L’audit énergétique et le bilan thermique

L’audit énergétique constitue le point de départ indispensable d’une rénovation globale. Réalisé par un professionnel certifié, il analyse en détail les déperditions thermiques du logement et établit un plan d’action personnalisé. Depuis avril 2025, un audit unique est requis pour bénéficier des aides et vendre une passoire thermique.

Le choix des professionnels RGE

Seuls les professionnels certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) permettent d’accéder aux aides financières. Vérifier que l’entreprise possède une qualification adaptée, par exemple Qualibat pour l’isolation, QualiPac pour les pompes à chaleur, ou Qualifelec IRVE pour les bornes de recharge électrique en fonction des travaux envisagés est indispensable.

La planification des travaux

Pour une rénovation globale efficace, les étapes de travaux doivent suivre un ordre logique :

  1. Réalisation de l’audit énergétique initial ;
  2. Conception détaillée du projet avec l’Accompagnateur Rénov ‘(L’Accompagnateur Rénov’ est un professionnel agréé qui accompagne les particuliers dans toutes les étapes de leur rénovation énergétique) ;
  3. Sélection des artisans et validation des devis ;
  4. Montage des dossiers de financement ;
  5. Exécution des travaux d’isolation et de ventilation ;
  6. Installation des nouveaux systèmes de chauffage ;
  7. Contrôle final et réalisation du DPE ;

Le suivi et la réception du chantier

La phase de suivi garantit la qualité d’exécution des travaux. L’Accompagnateur Rénov’ joue le rôle de coordinateur des différents corps de métier et surveille le respect du planning. La réception finale doit confirmer que les objectifs de performance fixés au départ sont atteints, sur la base d’un nouveau DPE.

Quel financement pour une rénovation globale en 2025 ?

Le coût d’une rénovation globale varie significativement selon l’ampleur des travaux, mais représente généralement un investissement important. Heureusement, de nombreux dispositifs d’aide permettent de réduire considérablement le reste à charge.

MaPrimeRénov’ et ses nouveaux parcours

Depuis 2025, MaPrimeRénov’ propose deux parcours distincts. Le parcours accompagné cible spécifiquement les rénovations globales avec des montants d’aide selon les revenus du foyer :

Les primes CEE et le Coup de pouce rénovation globale

Le dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) apporte un financement complémentaire significatif. Le “Coup de pouce rénovation globale“, bonifie ces primes lorsque les travaux permettent un gain énergétique d’au moins 55 %. Ces aides sont cumulables avec MaPrimeRénov’ et s’obtiennent directement via les artisans ou les fournisseurs d’énergie.

Les prêts spécifiques (éco-PTZ, PAR)

L’éco-PTZ permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € à taux zéro pour une rénovation globale, remboursable sur 20 ans. Le Prêt Avance Rénovation (PAR) complète ce dispositif en permettant un remboursement différé lors de la vente du bien, particulièrement adapté aux propriétaires ayant des difficultés de trésorerie.

Les aides locales et fiscales

Les collectivités territoriales proposent des aides complémentaires variables selon les régions. La TVA réduite à 5,5 % et parfois une exonération de taxe foncière peuvent aussi alléger la facture. et des possibilités d’exonération partielle de taxe foncière. Ces dispositifs locaux peuvent significativement réduire le reste à charge finale.

FAQ : vos questions sur la rénovation globale

On commence toujours par traiter l’enveloppe (isolation, menuiseries, ponts thermiques), puis seulement ensuite on choisit les systèmes. Après travaux, on refait les calculs de déperditions pièce par pièce et la charge de pointe à la température de base locale, sans réutiliser les puissances d’avant. Côté régulation, une loi d’eau avec sonde extérieure, un équilibrage hydraulique et, si possible, des vannes auto-équilibrantes évitent les surconsommations. On vérifie aussi que les émetteurs délivrent le confort à basse température (départ idéal ≤ 45 °C en plein hiver), quitte à augmenter les surfaces d’échange. Un petit appoint (résistance, poêle) couvre les rares pics de froid sans gonfler la puissance de la PAC.

Éviter les isolants et pare-vapeur qui bloquent les transferts : privilégier des complexes perspirants (chaux-chanvre, fibre de bois dense, enduits à la chaux) avec parcours de vapeur décroissant vers l’extérieur ; traiter les remontées capillaires (rupture capillaire, drainage) avant d’isoler ; conserver l’inertie intérieure quand elle participe au confort d’été ; soigner les appuis et rejingots des menuiseries pour évacuation d’eau ; prévoir des protections solaires extérieures (BSO, débords) plutôt que climatiser d’emblée ; vérifier la compatibilité sel/humidité des enduits existants ; instrumenter si possible (sondes T°/HR) la première année pour ajuster la stratégie de ventilation.

Formaliser un commissionnement : relevé des isolants posés (épaisseurs, λ, photos), PV d’étanchéité à l’air, équilibrage des débits (ventilation et hydrauliques), paramétrage des lois d’eau, consignes de régulation pièce par pièce, schéma hydraulique as-built. Mettre en place un suivi des consommations (compteurs divisionnaires/chaleur, sous-comptage ECS) sur 12 mois avec vérification des dérives saisonnières ; former l’occupant (modes de la PAC, consignes, aération) ; consigner les numéros de série pour garantie et maintenance. Côté financement, préparer en amont : audit énergétique opposable, devis détaillés par lot, preuves de qualification des entreprises, et dossier photos avant/pendant/après pour justifier le saut de classe et les économies attendues ; cela fluidifie le versement des aides et l’obtention d’un éco-prêt, tout en limitant l’écart entre performance calculée et mesurée.